L'aversion à la perte et les entrepreneurs
Cet article explore un biais cognitif commun : l’aversion à la perte. Tu découvriras comment ce mécanisme influence tes décisions d’entrepreneur, comme éviter d’investir dans une formation ou hésiter à déléguer. À travers des exemples concrets et des conseils pratiques, apprends à identifier ses effets, adopter une mentalité d’investisseur prospère et poser des garde-fous pour éviter les pièges du "ça va remonter!". Transforme tes peurs en opportunités et fais grandir ton entreprise de manière stratégique et éclairée !💡
Hello 🤟!
Comment allez vous cette semaine ? 🤩
En cette fin d'année, je suis tombée sur quelques articles concernant les cryptos et qui m’ont renvoyée 15 ans en arrière quand une de mes passions était…le boursicotage ! L’auriez vous deviné 😁?
A l’époque, j’adorais investir une partie de mes premiers salaires dans des actions, suivre les cours de bourse, regarder les futures entreprises et actions pépites, scruter les introductions en bourse… je m’amusais énormément à suivre tout ça et ce monde m'amusait follement !! Ensuite il y a eu une “petite” 😅 crise qui a assaini tout ça, et j'ai peu à peu appris à diversifier mes placements.
Pourquoi je vous raconte ça ? Quel est le rapport avec notre stratégie en tant qu'entrepreneur ? à l’époque, j’avais mis en place une stratégie pour contrer ce biais cognitif qu’on appelle aversion au risque. Connais tu ce biais ?
Ce biais mène généralement un investisseur en bourse à conserver un titre financier au delà du raisonnable, car sa psychologie l'empêche d'accepter une perte. C’est la fameuse croyance du “Tiens bon, ça va remonter !” !
Au bout de quelques mois d'expérimentation, ma règle était : à -20% je vends, quoi qu’il arrive, et parfois même avant si ça sentait vraiment le roussi ! Ainsi je limitais mes pertes, et à la hausse je me mettais aussi des paliers, pour pouvoir réinvestir. Avant d'avoir mis en place ce système, il m'est arrivé de perdre trop, mais également de gagner plus que 20%. Mais si on veut garder la tête froide, mieux vaut poser des limites.
Pour préciser un peu, l'aversion à la perte a été théorisée par les économistes Daniel Kahneman et Amos Tversky, et elle décrit la tendance humaine à accorder plus de poids aux pertes potentielles qu'aux gains équivalents (il y a d’ailleurs des études assez amusantes dans le cadre de jeux !). En gros, l’impact de perdre 100 euros est plus important que de gagner la même somme. En business, cela se traduit par une tendance à éviter les risques qui pourraient entraîner des pertes, même si les bénéfices potentiels sont plus importants.
C’est de ce biais dont j’avais envie de te parler aujourd’hui, rapporté à nos problématiques d’entrepreneur.e.s !
Alors, comment déjouer ce biais cognitif ? Comment s’assurer qu’on prend des risques mesurés et qu’on ne se coupe pas des opportunités ?
1) Comment l’aversion à la perte se traduit dans notre quotidien
En tant qu’entrepreneur.e nous portons l'entière responsabilité financière et aussi la conséquence émotionnelle de notre entreprise. C’est donc un peu naturellement que nous cherchons à éviter les risques, les écueils qui pourraient entraîner des pertes financières ou dont nous ne voyons pas la rentabilité à court terme. Par exemple, tu vas hésiter à investir dans une formation coûteuse qui pourrait te permettre d'acquérir de nouvelles compétences et d'élargir ton réseau. Tu as peur de ne pas obtenir un retour sur investissement suffisant et donc tu restes dans ta zone de confort, malgré les avantages potentiels pour ton entreprise. Ou encore, tu hésites à investir dans un outil qui serait game changer pour ton entreprise et ton quotidien, même si cela pourrait potentiellement améliorer considérablement ton efficacité opérationnelle.
Ta peur de perdre de l'argent sur un investissement t’empêche finalement peut être de saisir une opportunité qui pourrait venir te “retirer une fière chandelle du pied” (si tu as la ref, je t’aime 😂)
2) La conséquence long terme sur nos décisions
La conséquence de tout cela, c’est une mentalité qui s’installe dans le long terme, surtout si les résultats ne sont pas au rendez vous. En évitant les risques, ton activité va peut être stagner, toi même tu vas peut être stagner professionnellement, manquer des opportunités de croissance et te retrouver coincé dans une mentalité de survie plutôt que d’investisseur prospère.
Ce qui arrive souvent, c’est de refuser de déléguer certaines tâches de son entreprise à des prestataires. On craint de perdre le contrôle, de dépenser de l’argent pour quelque chose qu’on pourrait faire seul (mais à quel “prix” cette fois, celui du temps, de l’énergie, de la qualité et du doute aussi !). Cette réticence à externaliser nous limite et nous empêche de nous concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Petit aparté mais c’est d’ailleurs (en partie) ce biais qui empêche certains prestas de vendre : leurs prospects ne voient pas leur valeur, sont réticents à investir, pensent pouvoir faire seuls.
=> par conséquent c’est cette croyance qu’il vous faut debunker !!
3) Quels garde-fous pour nous aider à contrer cette aversion à la perte ?
On ne va pas ici prendre le total contrepied et dépenser à tout va en partant dans tous les sens comme une poule sans tête 🐔!
Pour réussir en tant que solopreneur, clairement il va falloir faire avec ce biais !
En gros accepter que oui, “faire sortir” 1 000 euros est plus difficile pour toi que de gagner la même somme. Mais savoir en mesurer les conséquences aussi.
Comment peut-on faire ?
Voici un certain nombre de techniques pour muscler notre cerveau :
choisir un temps limité pour tester des opportunités. Par exemple, pendant 3 mois max, j’essaie ce canal d’acquisition et je mets les moyens pour réussir dans ce canal. Ensuite, j’analyse les résultats et j’avise. Je calibre ce temps pour que ce soit “possible” de réussir évidemment.
je me fais accompagner dans mon business pour avoir un regard extérieur, développer un état d’esprit plus entrepreneurial, et qui peut me challenger. Coaching, formation, binôme etc…. J’investis dans "MOI" et je suis conscient que cela va changer mon quotidien, me permettre de réaliser mon potentiel. Je développe mes compétences, ma confiance en moi. Comme bien manger et faire du sport, dépenser pour soi n’est pas un investissement accessoire!
bien suivre ses entrées et ses dépenses, faire le lien entre les deux pour mesurer la rentabilité et se rassurer sur ses investissements
dernier point, et pas des moindres : s’entourer, rejoindre une communauté aidante qui peut répondre à mes interrogations au quotidien. c’est un vrai garde fou pour éviter de dépenser n’importe quoi n’importe comment, mais aussi un réseau pour bien choisir un presta, un outil, et donc limiter nos pertes en dépensant en conscience. Intéressé ? Viens m'en parler ! j'ai un très bon concept dont j'aimerais te parler !
Alors, qu’est ce que cela t’inspire ? Comment tu te situes par rapport à ce biais ?
Qu’est ce qui pourrait t’aider ?